Selon saint Luc

Selon saint Luc
Vitrail de Nonancourt

mercredi 19 février 2014

Essai de compte rendu de lecture


Il serait prétentieux de vouloir conclure cette longue traversée de l'évangile de Luc, pour deux raisons :
La première est que cet Évangile n’a pas fini d’être lu, commenté et approprié. Il est livré, au même titre que les trois autres testaments de la vie de Jésus comme autant de graines dans le champ du monde. À chacun de les recevoir dans son champ, comme autant de semences à faire fructifier.
La deuxième est que ce travail ne pourra rester, même pour l’auteur de ces petits commentaires, que des pistes d’appropriation personnelle.
Tout juste peut-on expliquer le titre choisi à cet essai : « chemins de miséricorde » (cf. post précédent). Pour moi, le trait le plus saillant de Luc, était, a priori dans les paraboles du chapitre XV. Au terme de cet exercice, ces paraboles ont conservé leur pertinence et s’insèrent même dans une dimension plus vaste, propre à l’auteur. Et pourtant, nous l’avons vu, au cours de cette lecture, il demeure des tensions, ouvertes au sein même des chapitres qui montrent que Luc, en dépit de ces ouvertures vers la miséricorde n’était pas insensible à une vision plus apocalyptique, à des jugements où des préceptes moraux. Ces tensions ne sont pas uniques. On les retrouve jusque dans l'Église d’aujourd’hui. À nous de trouver, au sein de ce texte et à la lumière symphonique et quadri-chromique des 4 évangiles, un chemin pour retourner au centre*, ce à quoi le Christ nous appelle : un amour sans lequel tout n’est que parole qui résonne.
À l’aune de cette lecture, quelques grands traits ressortent, notamment ce souci de faire découvrir la bonne nouvelle du salut.
Depuis le cantique de Zacharie jusqu’à la parabole de la vigne, Luc cherche, notamment à partir de l’Écriture, à nous faire entrer dans cette vision d’un plan de Dieu. Sa bonne connaissance de l’Ancien Testament lui permet de tracer une œuvre originale, qui s’écarte du tronçon commun dont Marc paraît, pour plusieurs exégètes, le premier interprète.
Cet axe historique, renforcé par l’Évangile de l’enfance est une bonne façon de percevoir ce mystère de l’incarnation. À ce titre, on pourrait ajouter la touche finale que constitue le récit des pèlerins d’Emmaüs. Il existe plusieurs essais de plan pour cet évangile. Nous privilégierons celui là en ce qu'il fait apparaître les strates de lecture


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