Selon saint Luc

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Vitrail de Nonancourt

jeudi 16 janvier 2014

Luc 18, 9-14 – Le pharisien et le publicain


9 Il dit encore cette parabole à l'adresse de certains qui avaient en eux-mêmes la conviction d'être justes et qui méprisaient les autres :
10 " Deux hommes montèrent au temple pour prier, l'un Pharisien et l'autre publicain.
11 Le Pharisien, s'étant arrêté, priait ainsi en lui-même : " O Dieu, je vous rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont rapaces, injustes, adultères, ni encore comme ce publicain.
12 Je jeûne deux fois la semaine ; je paie la dîme de tout ce que j'acquiers. "
13 Le publicain, se tenant à distance, n'osait pas même lever les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine en disant : " O Dieu, ayez pitié de moi le pécheur ! "
14 Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que celui-là ; car qui conque s'élève sera abaissé, et qui s'abaisse sera élevé. "



2 commentaires:

  1. Encore ce « culte du moi » qui nous saute à la figure, nous les « justes ». La prière du publicain est faite d’humilité et de retrait, d’effacement. Elle interpelle notre conversion du cœur.

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  2. Dans un très beau texte russe, Le pèlerin russe, on y découvre l’importance d’une petite prière proche voire inspirée de celle du publicain et prononcée du bout des lèvres et qui nous pousse au véritable décentrement. « Seigneur Jésus, aie pitié de moi pêcheur ». Il ne s’agit pas de grandes phrases, de belles prières qui occupent notre esprit, mais la prière du pauvre.
    Écoutons à nouveau notre pape sur ce thème : « Je pense à la foi solide de ces mères au pied du lit de leur enfant malade qui s’appliquent au Rosaire bien qu’elles ne sachent pas ébaucher les phrases du Credo  ; ou à tous ces actes chargés d’espérance manifestés par une bougie que l’on allume dans un humble foyer pour demander l’aide de Marie, ou à ces regards d’amour profond vers le Christ crucifié.(1) ». Ce sont pour lui des « manifestations d’une vie théologale », c'est-à-dire non pas une forme de savoir théologique, mais Dieu même qui donne à l’homme la force de poursuivre la prière et de s’ouvrir ainsi à une petite espérance.

    (1) Evangelii gaudium op. cit. § 125

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